Depuis le début, on essayait de m’enrôler, je le sentais bien.
« Femme tu es : tu appartiens à la société des femmes. Rejoins notre combat. » m’a-t-on dit.
« Ah bon ? » me suis-je étonnée « A peine suis-je née, dois-je déjà choisir un camp, être en guerre contre quelqu’un ? ».
« Et si je déserte, quelle sera ma punition ? » ai-je ajouté (un peu plus tard, le temps d'évaluer la situation sous tous les angles).
Des épaules se sont levées « Pffff… ». Je n’y mettais vraiment pas du mien.
C'est à ce moment que je suis allée voir ailleurs si j’y étais :
j’étais partout et nulle part ; ça me convenait parfaitement.
Et le plus beau c'est qu'il y avait là-bas, partout et nulle part, des hommes et des femmes de bonne volonté.