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  • Pas d'équerre paraît en librairie le 4 décembre 2023

     

     

    Comment, quand on est enseignante, écrire un livre sur l’école sans produire un « livre de prof » de plus, de ceux qui ne réservent aucune surprise sitôt lu leur quatrième de couverture, de ceux qui ne sont chroniqués que dans les pages « société » des journaux plutôt que dans leur supplément littéraire ?
    Comment décrire un monde en voie d’effondrement (celui du lycée professionnel achevé par une réforme en cours) sans tomber dans le pédago-déclinisme, sans jeter le bébé avec l’eau du bain ?
    Peut-être en étant tout simplement, et avant tout, une autrice.
    Judith Wiart signe donc « Pas d’équerre ». Recueil plus choral que ses deux précédents livres (« Le jour où la dernière Clodette est morte », « Les gens ne se rendent pas compte »*), à la structure plus complexe même si sa lecture en reste remarquablement fluide, l’autrice, sans user d’un « nous » démagogique, emploie un « je » de plus en plus élargi. Et propose son ouvrage le plus « politique » à ce jour.
    Le point de visée de l’autrice ? Croquer un monde qui meurt (à coup de « choses vues », et d’extraits de textes de réforme) à la pointe sèche, mais sans sècheresse de cœur. Son recueil, elle le dédie aux « élèves du lycée professionnel ». Et on rira, et on se laissera toucher à certaines pages, alors que nous croiserons les noms de La Fontaine** ou de Schubert.
    Avec ce « Pas d’équerre », Judith Wiart, capable de nous parler de stylo quatre-couleurs et de sprezzatura dans le même élan, réussit rien moins qu’un tour de force « sans en avoir l’air ». Certains appellent cela « l’élégance » ou « le style ».
     
    « Pas d’équerre » de Judith Wiart, Editions louise bottu
     
     
    ** : Les lecteurs fidèles de Judith Wiart ne seront pas surpris d’apprendre que l’une de ses influences les plus importantes reste celle des auteurs moralistes du XVIIe.

     

     

    En commande ici : https://www.louisebottu.com/shop

    En librairie, le 4 décembre 2023.

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  • épaule élue

    Bénédicte s’ennuie vite et partout. C’est pourquoi, quand elle arrive dans une soirée, sa première action consiste à repérer une épaule confortable sur laquelle elle pourra, le moment venu, poser sa tête pour somnoler à son aise. Là où elle est, elle se laisse bercer par des palabres aux vertus soporifiques portant sur les injustices sociétales, la politique nationale ou les dernières sorties littéraires. Parfois, elle commet un impair, l’épaule élue n’étant finalement pas tout à fait libre. Une femme s’insurge et cherche querelle. Cela peut s’avérer récréatif ; il se passe quelque chose. Elle fait semblant de s’intéresser à l’affaire quelques secondes mais l’ennui la rattrape aussitôt. Elle quitte alors l’assemblée en prenant poliment congé de son hôte (quand elle se souvient de qui il s’agit).

  • dragon ball z

    Chloé avait rendez-vous au café La Renaissance avec un quinqua qu'elle rencontrait pour la première fois.
    Elle le vit arriver de loin. Dressé sur une trottinette électrique. A l'intérieur d'un t-shirt Dragon Ball Z.
    Elle posa deux euros sur la table pour l'espresso et le pourboire, et s'enfuit tranquillement en empruntant la rue Montaigne.