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Avoir l'air

Il y a des personnes qui ont l’air très gentilles mais qui sont méchantes. Très méchantes. Oui, méchantes. Grimaçantes derrière le masque affable.

 

Tandis que des êtres à l’aspect bourru sont parfois très gentils, vraiment. Oui, ils sont gentils, aimables derrière la couche rugueuse.

 

Certaines gens paraissent très profondes. Profondes vraiment ; et puis, quand on se penche pour sonder la profondeur, oh ! c’est un trompe-l’œil ! On peut toucher la surface du bout des doigts. De profondeur nenni. Un vernis.

 

D’autres individus semblent si superficiels, juste au niveau zéro des choses. Mais à bien y regarder, leur légèreté est un voile à soulever pour voir le paysage entier. Un vaste et beau paysage aux multiples contrastes.

 

Et puis quelquefois, pour nous faciliter la tâche, les gens ont juste l’air de ce qu’ils sont.

Commentaires

  • J'aime beaucoup. Cela me fait penser à ce texte :
    "Quatre espèces d’hommes se mêlent dans le monde : les rusées et les simples, les circonspects et les agités. Tous suivent leur manière d’être jusqu’à la fin de leur vie sans se comprendre. Et chacun estime qu’il a atteint la plus profonde sagesse.
    Quatre espèces d’hommes se mêlent dans le monde : les discoureurs adroits et les simples d’esprit, les niais et les serviles. Tous suivent leur manière d’être jusqu’à la fin de leur vie sans jamais se fréquenter. Chacun considère son attitude comme la plus subtile.
    Quatre espèces d'hommes se mêlent dans le monde : les malicieux et les impudents, ceux qui ont un jugement hâtif et les railleurs. Tous suivent leur manière d’être jusqu’à la fin de leur vie. Ils ne s'éveilleront jamais les uns aux autres à la connaissance vraie et chacun croira être maître de ses talents.
    Quatre espèces d’hommes se mêlent dans le monde : les hypocrites et les importuns les impavides et les hésitants. Tous suivent leur manière d’être jusqu’à la fin de leur vie. Ils ne se font aucune critique, mais chacun tiendra sa voie pour la meilleure.
    Quatre espèces d'hommes se mêlent dans le monde : les mondains et les solitaires, les tyranniques et les volontaires. Tous suivent leur manière d’être jusqu’à la fin de leur vie. Ils ne daigneront pas se jeter même un regard, car chacun croit marcher avec son temps.
    Voilà la conduite de la foule et son aspect est multiforme. Tous cependant suivent la voie du destin". (Lie Tseu in "Le vrai Classique du Vide parfait")

  • Lie Tseu : je m'incline.

  • oui mais j'aime mieux le ton de votre texte

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