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écrire

Mon rapport à l'écriture n'a pas beaucoup évolué depuis l'enfance. Cette activité était alors naturellement intégrée à ma journée de petite fille et je la pratiquais avec la même spontanéité que le saut à l'élastique dans la cour de récréation ou les virées à vélo avec la bande de copains du lotissement. Bref, pas de quoi en faire un plat. C'est plus tard que l'on m'a fait entendre qu'elle était affaire d'initiés. Cela semblait faire plaisir à beaucoup de monde alors je ne me suis pas mêlée de la conversation. Pourtant, quand je me mets à ma table d'écriture, encore aujourd'hui j'ai rendez-vous avec ce plaisir simple et, même s'il y obstacles, nœuds narratifs, bataille avec le mot, la tournure syntaxique, oui, je retrouve sans peine cette part de moi, innocente, familière, libre, instinctive. C'est pourquoi quand j'entends parler de "culpabilité" ou de "sentiment d’illégitimité" par rapport à l'écriture, je ne me sens pas concernée. D'aucuns verront cela comme une grande présomption, ils n'auront qu'à reprendre ce texte à son début.
 

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