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    Je ne saurais dire qui me fait le plus bâiller en ce moment... Celui qui ponctue sa phrase des mots "woke" et "gauchiste" ou celui qui ponctue sa phrase des mots "réac" et "facho" ?

  • Claude Simon

    Jeune fille, je fus quelque temps vacataire de l’Éducation nationale dans un établissement privé sous contrat. A mon habitude, je lisais sur une banquette à la pause-café de 10h. Une professeure agrégée de Lettres classiques se pencha vers la couverture de mon Edition de Minuit et s’étonna :
     
    - Tu lis du Claude Simon, toi ?
     
    Je m’interroge encore sur l’implicite généré par l’usage de ce pronom « toi » disjoint dans cette forme emphatique par dislocation !
     
    Le professeur de philosophie du même établissement – qui ne parlait à personne – m’adressa un jour la parole parce que j’étais « la seule personne du lycée à lire en salle des profs ». Nous eûmes quelques rendez-vous ensemble, par la suite. Hors salle des profs.

  • détente

    Marcus aimait être anxieux. Il faisait partie de ces gens que l'idée même de détente n'intéressait pas. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’en faisait pas un objectif de vie. La crispation semblait faire son bonheur, quand bien même il donnait à entendre le contraire : "Trop de choses à faire" "Je suis en retard" "Je ne vais jamais m'en sortir" « Il n’y a pas assez d’heures dans une journée » "Ohlala ». Marcus se délectait de ce débordement et, bien sûr, cette frénésie constante épuisait tout le monde avant lui-même. Sa phrase préférée était : « Vous ne vous rendez pas compte », ce en quoi il avait tort ; chacun - ou presque - se rendait bien compte en le côtoyant qu'il avait tout à gagner à ne pas devenir un fatigant Zébulon de la vie.
     
    (carnet sept. 2023)