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aucune arrière-pensée

Depuis que je sais tenir un stylo, j’observe le monde et les gens puis je les écris. Pourquoi ? Mystère. Aucune idée. Aucune arrière-pensée. A l’âge de 9 ans, j’écris parce que c’est ce qu’il y a de mieux à faire après lire des histoires, faire du vélo et jouer à l’élastique dans le lotissement avec mes copines. De temps en temps, je fais du porte-à-porte pour vendre des os de seiche ramassés sur la plage que personne n’achète. L’activité est vaine, aussi vaine que l’acte d’écrire et cela n’a aucune importance. J’apprends l’endurance tranquille.
C’est bien plus tard que l’on me fait entendre qu’écrire est chose sérieuse, affaire d’initiés. J’acquiesce alors pour ne contrarier personne ; ceux qui disent cela ont l’air si attachés au caractère sacré de l’exercice ; je ne veux pas leur faire de la peine.
 
 
 
Photo : Doisneau, 1961, "leçon de vélo"

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