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  • une bien chouette génération

    Je nourris mon fils au Clos Jouve. Une bonne tranche de veau avec patates grenailles. La mère à la table voisine dit à sa fille qu’elle appartient à une chouette génération. La petite, pas si petite que ça (master 1 ou 2 ?) vient de lui raconter que quatre filles - quatre vigies - sont tombées à bras raccourcis sur Justin qui s’est permis de mettre ses mains sur les hanches de Chloé pendant une danse, le soir de la Saint Patrick.
     
    La jeune fille raconte, sous l’œil attendri de sa maman, que Justin était meurtri d’avoir posé ses mains sur les hanches de Chloé sans son autorisation. Il était dégoûté de lui-même, écœuré même. Il ne savait pas ce qui lui avait pris. Bien sûr, il a présenté dès le lendemain ses excuses à Chloé encore traumatisée du geste déplacé.
     
    Oui, une bien chouette génération.
     
    Mon fils, pendant ce temps, mange avec une joyeuse voracité son steak saignant.

  • crapulerie lyrique

    Oui, à partir des récits de naufrages, de tortures, de guerres, de viols, de persécutions, de souffrances, de violences en tout genre racontés depuis 20 ans par mes élèves migrants, j’aurais de quoi écrire un livre. Un petit recueil, bien dense, bien tragique, bien pathétique, bien émouvant. Oui, je pourrais les prendre en otage tous ces élèves de là-bas et verser dans la crapulerie lyrique, la débauche sensible, la larme à l’œil, dans les festivals poétiques « pour la paix ». Oui, ce serait facile de dorer mon blason en le lustrant à l’aide des guenilles de la misère. Peut-être même que je gagnerai un prix que je pourrai dédier à mes élèves et à tous les damnés de la terre.
     
    Je pourrais même finir par croire à ma probité morale.
     
    Oui, je pourrais.