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Moche... and so what ?

Quand je dis que je suis née et que j’ai vécu au Havre, on me répond souvent : la ville la plus moche de France ?

 

Déjà enfant, je ne comprenais pas ce qu’il y avait derrière le mot « moche ».

C’était « ma » ville. Elle n’était donc ni moche ni belle. La question ne pouvait pas se poser en ces termes.

 

Le béton, laid ? Non.

Le gris des murs ? Non.

Les grandes avenues rectilignes à la new-yorkaise ? Non.

Les places à l’allure soviétique ? Non.

L’architecture de Perret ? Non.

Le « pot de yaourt » d’Oscar Niemeyer ? Non.

 

Ou peut-être que si, tout compte fait.

 

Comment j’aime cette ville ? Je ne sais pas. Ni par chauvinisme ni par régionalisme. J’y ai des souvenirs agréables, des souvenirs bof.

Je ne sais pas ce que cela me ferait de la découvrir pour la première fois aujourd’hui, quels adjectifs j’y associerais.

Je ne sais pas si elle est « belle » ou si elle est « laide ». C’est trop tard. Elle est dedans moi. Je suis sa sœur jumelle, elle est mon ADN.

 

En suis-je moi-même plus laide ? Plus belle ?

 

Le Havre, « la ville la plus moche du monde ». Oui.

 

Disons du monde, même.

 

And so what ?

Commentaires

  • je trouve cette ville très émouvante car c'est une ville martyr dont il ne subsiste presque rien du passé et étrange parce qu'elle est aussi une utopie architecturale la projection d'un futur qui a eu lieu différemment. Pour moi qui n'y ait vécu que deux mois, elle a produit une impression très curieuse. il me semblait vivre dans un monde intermédiaire.

  • Oui, détruite à 80%... Une ville fantôme en sous-strate de la ville moderne en béton dur. Et, puis les docks, la porte océane au bout de l'avenue Foch qui ouvre sur la "mer océane".

  • Oui je n'osais pas trop parler de ça, mais lorsque j'y suis allé, il me semblait ressentir cette ville fantôme, non pas la ville elle même mais ceux qui y avaient si tragiquement disparu. Je me souviens avoir été à la recherche de ce qui demeurait de ce monde ancien. Pas simplement les beaux vestiges comme la maison de l'armateur, mais les vieux bars ouvriers. les quartiers populaires qui avaient échappé à la destruction. peut-être à cause de quai des brumes, je ne sais pas...Connaissez vous ce fil "un homme marche dans la ville" de marcello Pagliero" ?

  • Bonjour à vous : merci pour ce coin plein de pensées intéressantes , plein d 'humanité et de mains tendues !ça réchauffe la carcasse une rencontre comme ça ! J'écris enfin j 'essaie : une quinzaine d 'objets dans des genres divers et variés : du local , quelques essais , 2/3 polars .J'aime beaucoup même si je ne sais pas ce que ça vaut vraiment? Il est juste de dire que cette activité ressemble à l 'élévation d 'une maison parfois peut être à de la sculpture , bref un vrai chantier … Je pense proposer un manuscrit aux éditions du clos Jouve , qu'en pensez vous ? Je vous souhaite une belle journée ET PLEIN DE COURAGE POUR LA SUITE BRAVO POUR VOTRE BLOG§ CORDIALEMENT DIDIER ;

  • Bonjour Didier. Je vous remercie de votre retour sur mon activité littéraire sur ce blog. Concernant votre question sur le Clos Jouve, je n'en "pense" rien de spécial car je ne sais pas ce que vous écrivez et si cela correspond à la ligne éditoriale de cette maison d'édition. Le mieux est d'aller visiter le site et de lire un ou deux de leurs ouvrages dans les collections qui vous intéressent, vous y verrez plus clair. Je vous souhaite bon courage pour vos chantiers d'écriture présents et à venir ! Bien à vous. Judith W.

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