Si je n’apprends rien de moi durant cette période, je n’apprendrai jamais rien.
Si elle ne pose pas de questions sur mes liens, mes relations à l'autre, mon rapport à mes proches et à moi-même : qu’en dire ?
Si elle ne remet pas en cause mon appréhension de l'Intérieur et de l'Extérieur : qu'en faire ?
Si elle ne me permet pas de Voir mes habitudes délétères, mes mécanismes, mes enchaînements machinaux : alors quoi ?
Si elle n’est pas le moyen de faire un pas de côté, de labourer quelques champs laissés en friche, d’essayer quelque chose : quid du sens ?
Si, finalement, elle n’est qu’un temps subi qui n’attend que de me voir sauter de nouveau, pieds joints, mains attachées derrière le dos, dans la précipitation du monde, alors :
pauvre de moi.
Commentaires
Avec des SI... on pourra mettre toutes nos certitudes en bouteilles à la mer... Imagine le tintement des conclusions hermétiques flottantes entre elles, entre les vagues calmes ou enfiévrées... la musique céleste orchestrée par les vents dominants et la perplexité des dauphins, soudain obligés d'apprendre à déboucher les bouteilles, à se contraindre à lire et à écrire , pour répondre au mieux sans l'aide des gouvernements... et avertir les autres animaux, qu'il s'est passé quelque chose, un peu comme dans l'histoire de Noé, en plus moderne et pollué ?