Je ne vois jamais les oiseaux manger le pain et boire l’eau que je laisse sur le rebord de la fenêtre de ma cuisine. Leur passage est uniquement signifié par l’absence des choses.
De même, qui sait à quel moment mes élèves se saisissent de ce que je laisse au bord, pour eux ?
A quel endroit précis s’acte l’ingestion, l’assimilation ? Sans doute quand nous sommes hors de portée les uns des autres, séparés depuis longtemps. Quand nous sommes devenus des disparus.
Toujours à mon insu, c’est la seule certitude.
illustration : niao-xy-yanzi
Commentaires
J'adore.
Bien le merci, Kwarkito.
Et ainsi nous inventâmes la littérature ... pour mieux lire ce que nous raconte l'absence... f