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  • Accueil écrivains à Bron (série 1)

    Toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé n'est ni fortuite ni involontaire.

     

    Houellebecq ne veut pas quitter son imperméable fermé jusqu’au col mais il veut bien un whisky.

    Denis Podalydès est très amène et avenant. Il veut bien un café allongé.

    Philippe Jaenada est très farceur. Et un peu maladroit. Il renverse son dessert sur ses genoux au restaurant.

    Serge Joncourt est de bonne composition. Il porte ses sacs et valises dans les escaliers sur trois étages parce que je lui ai dit que l’ascenseur est en panne (mais en fait non).

    Sylvie Testud rit et parle fort. Elle dit « au secours » et me tourne le dos quand je lui tends une photo de nous deux dans un cours de théâtre datant de 1986 (j’allais lui offrir, mais non).

    Eugène Savitzkaya sait faire le poirier en récitant des poèmes.

    Lydie Salvayre est aussi élégante que gentille. Elle n’ose pas glisser « Mireille Mathieu » en guise de mot caché dans sa rencontre littéraire du lendemain comme lui a suggéré l’auteur farceur.

    Philippe Djian semble faire la tête mais non, il est juste fatigué (la gare de la Part-dieu, c’est déprimant).

    Chloé Delaume a l’air de moyennement aller. Il parait qu’il y a de l’eau dans le gaz entre elle et Medhi B.K.

    Jean-Bernard Pouy est drôle et bavard. Il veut bien un whisky, puis un autre.

    Virginie Despentes est exquise et tellement attentive aux autres qu’on a l’impression que c’est elle qui accueille.

    Anne Wiazemsky est charmante et blagueuse. Elle raconte des anecdotes sur Françoise Hardy (que je n’ai pas le droit de dévoiler).

    Serge Joncourt me dit le lendemain de l'épisode de l'ascenseur : J'ai cru que vous l'aviez fait exprès parce que vous ne m'aimiez pas.

  • Saint V.

    A observer la composition des vitrines des boutiques de lingerie annonçant la Saint-Valentin on pouvait en déduire que toute femme amoureuse avait pour mission ce jour-là de se métamorphoser au mieux en gogo danseuse d’une boîte de semi-luxe au pire en actrice d'un porno cheap.

  • tarte tatin

    Il y a trente-huit ans, quand je dansais le Sampa et que j’étais amoureuse de Charles Ingalls, j’écrivais dans mon journal intime :

    "Un jour, dans très longtemp, un homme deviendra mon mari. Où est-il ? Que fait-il ? C’est drôle de pensé que ce garçon vit une vie paralèle à la mienne en ce moment sur Terre et qu’un jour, ce sera le moment de le rencontrer. Mais pas avant."

    Je ne suis plus amoureuse de Charles Ingalls et je ne sais plus danser le Sampa.

    Il est dans la cuisine et je n’ai pas le droit de rentrer car il prépare une tarte tatin endives-fromage de chèvre dont lui seul à le secret.