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  • la nostalgie

    Tu sais comme la nostalgie n’est pas ma tasse de thé, comme elle me fait l’effet d’une molle débâcle face au réel, comme elle peut devenir pathétique quand elle se complait dans le regret d’images trafiquées de soi-même, comme elle confine au morbide quand les visages sur les posters punaisés ne sont plus que ceux des cadavres de notre jeunesse,
    tu sais tout ça,
    je te l’ai répété mille fois,
    mais, quand même,
    quand même,


    le rire de Denise Fabre…

  • l'ignominie de la bonté (épisode 1)

    Oh qu’il est beau, hein
    il est beau, oui
    madame, il est beau votre bébé
    C’est fou comme il est beau ce bébé
    non, Jacqueline ?
    ah oui, il est beau ce bébé
    très beau
    regarde, il nous sourit
    oh, il nous sourit
    il te sourit, Jacqueline
    il te sourit
    regarde comme il est mignon
    dans son petit manteau blanc
    avec son petit bonnet blanc
    ah, il est beau
    je peux le toucher, madame ?
    oh Jacqueline,
    regarde ça,
    as-tu vu déjà vu si beau bébé ?
    oui, au revoir, madame,
    au revoir beau bébé
    au revoir.

     

    Tu as vu ça ?
    il est noir
    très noir
    mais il est beau
    ce bébé.

     

    Hein, Jacqueline ?

  • in love

    Ce matin, le jeune homme trisomique du bus C18 est plus jovial qu'à l'accoutumée et son look est particulièrement étudié. Il porte une chemise bigarrée bien repassée et un pantalon assorti aux couleurs dominantes du haut du corps. Dans la main droite, il tient un beau bouquet de fleurs entouré de cellophane et papier de soie. Mais surtout, il pète beaucoup moins que d'habitude, ce qui témoigne d'un profond bouleversement métabolique de son être.
    Bref, il m'a tout l'air amoureux.