Parfois, je vois les morts de ma vie apparaitre au coin d’une rue. Eux non, je crois.
Lundi dernier, place Bellecour, j’ai entrevu le long corps voûté de mon père dépasser un instant de la foule avant d’être englouti par la bouche du métro. Il semblait si las de loin.
Comment se fait-il que les morts n’aient pas l’air plus reposés que les vivants ?