Il était mort en s'excusant de son dernier râle, qui, peut-être, aurait eu l'importunité de gêner ses voisins de chambrée.
A sa naissance, déjà, il n'avait pas osé le seul cri que chacun peut s'autoriser dans une vie sans craindre les froncements de sourcils de ses contemporains.
Entre les deux extrémités de son existence, tout n'avait été que silences et chuchotements (ce dont aucun être humain ne lui sut jamais gré).
image : Bernard Buffet, Le Buveur, 1948