Un soir d'été 2012, je rencontre Brigitte Fontaine.
Elle fume des Craven A, boit du whisky, prend des médicaments, tout en même temps. Elle porte une clé gigantesque autour du cou. Elle dit : "C'est la clé de la porte de Paris". Elle se mire dans une psyché. Sa robe blanche est celle d'un créateur japonais. "Elle est belle, n'est-ce pas ?" A ses pieds, des sortes de tongs en bois qu'elle porte avec des chaussettes.
Areski passe par là, il lui demande de ne pas trop boire, de ne pas tarder à aller se coucher. Ils ont de la route. Elle sort de scène, elle doit se reposer. Il est paternel. Elle est malicieuse. Ils se tiennent la main.