Les gens sont égoïstes, ils meurent n’importe comment, de manière anarchique ou selon une logique qui n’appartient qu’à eux, sans prévenir la plupart du temps, à l’arrache, à des moments qu’on n’attend pas et qui ne nous arrangent jamais, alors que nous, on avait prévu de s’amuser, alors que nous, on allait bon train dans la vie.
Les morts jouent les trouble-fête. Ils sont là, égoïstes, arrogants, avec toute leur morgue, à nous rappeler que tout a une fin, à faire la nique à nos certitudes et à nos luttes enthousiastes.
Et, ils nous laissent seuls sur la diagonale du vide à contempler la vaste étendue du Rien à perte d’horizon.
Les morts sont des scélérats sans foi ni loi.