Je revois le doux visage d’Isabelle H. dans La Dentellière, l’un des films les plus cruels de l’histoire du cinéma français tiré d’un roman de Pascal Lainé. Elle y incarne une jeune fille de condition modeste dont l’intériorité discrète est progressivement tuée par l’inconséquence d’un garçon de bonne famille. Le spectateur la quitte sur un regard-caméra poignant de détresse muette.
Je retrouve aujourd’hui Isabelle H. dans la B.O d’un film à sortir. Elle y interprète une sorcière sans âge en compétition morbide avec une jeune star aux allures de mannequin qui s’ingénie à ne faire qu'une bouchée de tous les mâles de la distribution.