La cicatrice, là, qui ne bronze jamais, sur mon genou droit, c'est la chute à vélo à l'âge de 10 ans, un médecin de campagne qui me recoud à vif en me disant de ne pas faire ma chochotte, cette cicatrice, là, sur la paupière gauche, c'est l'accident de voiture à l'âge de 25 ans, les éclats de verre du pare-brise qui explosent au visage, 19 points de suture à l'Hôpital Saint Luc-Saint Joseph, celle-ci, sous le sein, c'est l'extraction d'un fibrome-adénome, celle-là... je ne me souviens plus, c'est bizarre... celle-là, sur le haut du front, c'est une cicatrice de varicelle, là, sur le bras droit, c'est le BCG, et là, tu vois, près de mon nombril, c'est une tache de café de naissance, une marque ancestrale, de l'art tribal. Ah, et j'allais oublier, les cicatrices de griffures de chat qui apparaissent et disparaissent méthodiquement sur mes chevilles et mes poignets.
Alors, qu'est-ce que je ferais d'un tatouage, tu peux me dire ?