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Le fil dans le chas d'une aiguille

 

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Quand j’étais enfant,
 
je m’allongeais sur mon lit et je chantais Non rien de rien non je ne regrette rien,
je lisais La Potion magique de Georges Bouillon,
je cuisinais des Cracraboguettes,
j’avais une bonne note en français, j’avais une mauvaise note en maths,
je pleurais parce que mon ami François avait voulu m’embrasser de force sur la bouche en me tenant les deux bras au sol,
puis j’étais surprise quand il jetait dans mon jardin un savon en forme de cœur pour se faire pardonner,
j’écrivais l’histoire d’un petit garçon qui faisait une fugue avec son chien,
mon poisson rouge s’appelait Alphonse et il aimait le son du saxophone,
mon chat s’appelait Charlie, puis Isidore puis Bacchus,
je trouvais que mon père ressemblait au cow-boy des village People,
je jouais dans les Hautes herbes avec Marilyn Fouache,
j’aimais quand ma mère organisait une chasse aux trésors et que l’on devait trouver, avec ma sœur, un objet insolite dans la nature.

J’essayais, patiemment, de glisser un fil dans le chas d’une aiguille.
 
 

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